Éditorial, juin 2020

Les choses sont vraiment, mais vraiment différentes depuis mon dernier éditorial, n’est-ce pas? La pandémie de la COVID-19 a tout bouleversé. J’espère que vous êtes tous en sécurité et en bonne santé, tant physiquement que mentalement.

À titre de membre de l’ACRP, l’annulation du congrès annuel m’a beaucoup déçu. Bien que ce n’était pas une surprise, et certainement la meilleure décision à prendre dans les circonstances, voir tous mes collègues en personne cette année me manquera. Comme je n’ai raté aucun congrès depuis mon adhésion à l’association en 2009, ce sera une première pour moi.

J’écris ces lignes pendant la fin de semaine pascale, que je passe habituellement en famille avec certains parents que je ne vois que quelques fois par année. Le congrès de l’ACRP est très semblable : puisque c’est une petite communauté, je considère l’ACRP comme ma deuxième famille. Nous nous parlons ou échangeons tous par courriel tout au long de l’année, mais le congrès est notre repas festif où nous nous rassemblons en personne, où nous partageons sur des sujets personnels et professionnels et pendant lequel nous mangeons, buvons et nous réjouissons. Bien que ces réjouissances soient impossibles cette année, je penserai certainement à ma famille de l’ACRP dont j’espère que tous les membres vont bien.

Le travail est également très différent ces jours-ci. Je travaille de la maison certains jours, tandis que d’autres, je suis au bureau (notre équipe maintient une présence quotidienne à l’hôpital). Au sein du grand groupe de la sûreté où je travaille, notre équipe a commencé à s’impliquer davantage dans les équipements de protection individuelle (ÉPI) pour notre personnel hospitalier. En matière d’ÉPI, le travail et les concepts sont similaires à ceux du travail avec matériel radioactif, mais nous travaillons à une échelle bien plus grande. Nous préparons présentement des formations et de l’encadrement en matière de sécurité, en particulier pour le personnel qui pourrait être déployé dans de nouveaux services et qui n’aurait jamais eu à porter d’ÉPI auparavant. Peu importe la façon, c’est agréable de pouvoir aider, et cela donne l’occasion d’apprendre et de pratiquer de nouvelles compétences.

Parlant de travail, je reconnais être privilégié d’avoir pu conserver mon emploi. Je sais que plusieurs n’ont pas eu cette chance ces derniers temps. Si ce n’est pas le cas pour vous, peut-être connaissez-vous des gens qui sont en arrêt de travail. Il n’y a pas de doute, la situation est difficile pour certains : peut-être sont-ils au chômage, peut-être n’arrivent-ils pas à travailler de la maison avec de jeunes enfants, peut-être s’inquiètent-ils pour leurs parents âgés, leurs grands-parents ou d’autres personnes à risque qui leur sont chères, ou peut-être encore que la distanciation physique les affecte émotivement. Je crois qu’il est important de reconnaître que chacun vit une situation qui lui est unique et adopte des mécanismes d’adaptation qui lui sont propres. Apparemment, tant de gens s’improvisent boulanger ces temps-ci que les médias publient des articles sur les raisons qui poussent les gens à faire autant de pain, alors qu’ils doivent se distancier socialement. 🙂

Peu importe ce qui arrive et qui vous rencontrez, rappelez-vous simplement d’être gentils envers autrui et faites preuve de bienveillance envers vous-mêmes. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous pouvez toujours communiquer avec votre famille de l’ACRP.

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