L’ACRP a demandé à ses membres collectifs comment la pandémie avait touché leur entreprise

En raison de la pandémie, presque toutes les entreprises ont dû changer ou s’adapter au cours de la dernière année et malheureusement, plusieurs ont dû fermer. Bien que la radioprotection n’a pas été autant affectée que d’autres secteurs, nous savons qu’il y a eu des répercussions.

En février, nous avons demandé à nos membres commerciaux leurs points de vue et leurs expériences pendant la pandémie. Les représentants suivants ont accepté de partager leurs points de vue.

Krivonosov Risk Management Consultants (KRMC) est une entreprise canadienne multidisciplinaire qui aide les compagnies à gérer les risques associés à une variété de matières et de procédés dangereux. L’entreprise se spécialise en biosécurité et en gestion de risques chimiques et de dangers radioactifs, en plus de fournir des services dans les domaines de la sécurité laser, de l’hygiène industrielle, de la sécurité liée aux rayons X, de la sécurité générale en laboratoire, ainsi que pour des revues de santé et sécurité préalables au démarrage.

Institut de radioprotection du Canada (RSIC) est un organisme national indépendant à but non lucratif voué à la promotion et à l’avancement de la radioprotection dans les milieux de travail, l’environnement et la collectivité. Leurs efforts sont soutenus par une vaste variété de services de radioprotection offerts par l’Institut aux compagnies, aux institutions, aux groupes de travailleurs et communautaires, ainsi qu’au grand public.

Radioprotection Inc. est une entreprise canadienne qui aide ses clients à combler toutes leurs exigences en matière de radioprotection (des radioisotopes aux appareils à rayons X) depuis 40 ans. Ils sont en affaires au Québec depuis 1982 et inspirent confiance à tous, des grandes entreprises aux dentistes de quartier et aux services d’imagerie médicale. Étalonnage, tests de laboratoire, formation, consultations… c’est un guichet unique pour tous vos besoins en radioprotection.

En tant que discipline de sécurité, la radioprotection a été grandement considérée comme essentielle pendant la pandémie. D’après votre expérience, les affaires ont-elles augmenté, diminué ou sont-elles restées identiques?

Stéphane Jean-François, Radioprotection Inc. : Radioprotection Inc. offre un vaste éventail de services de radioprotection, de l’étalonnage des radiamètres aux services de laboratoire, en passant par les formations, les inspections et le contrôle de la qualité des appareils à rayons X de toute catégorie.

Plusieurs de nos clients, dentistes, chiropraticiens et vétérinaires, ont dû fermer un certain temps. Nous avons donc observé un report temporaire de notre travail durant les premiers mois de la pandémie (mars et avril). Certains clients nous ont laissé travailler, c’était idéal puisqu’il n’y avait pas de clients dans leurs entreprises; le risque était ainsi faible ! Une fois les restrictions levées, nous avons rattrapé le retard.

Cependant, aucun de nos clients industriels (mines, papetières, raffineries, compagnies de génie civil, etc.) ou du milieu de la médecine nucléaire n’a interrompu ses activités. En outre, les demandes de service ont augmenté en raison des exigences de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN). Lorsque la CCSN a repris ses activités de conformité, la situation est revenue à la normale assez rapidement !

Tara Hargreaves, RSIC : La pandémie a eu des effets variés sur différents aspects de nos opérations. Alors que la participation à nos formations est demeurée élevée, d’autres services ont connu un déclin, soit en raison de la réduction des activités de notre clientèle, soit parce qu’il nous aurait fallu entrer dans les locaux d’autres entreprises. Nos clients ont différentes politiques relatives à la présence d’entrepreneurs sur place et nos entrepreneurs n’étaient pas toujours à l’aise avec l’idée de se rendre chez un client.

Liz Krivonosov, KRMC : Tout s’est arrêté net en mars 2020, puis toutes les activités ont repris de plus belle en 2020 et en 2021. En radioprotection, tout s’est maintenu à peu près comme à l’habitude à long terme. Cependant, nous comptons trois spécialistes en biosécurité et plusieurs hygiénistes industriels, et la réponse à la pandémie dans ces domaines a été extraordinaire. Donc, dans l’ensemble, les activités ont énormément augmenté, mais pas en radioprotection.

Avez-vous créé ou commencé à offrir de nouveaux produits ou services en raison de la pandémie?

Stéphane Jean-François, Radioprotection Inc. : La pandémie a fermé et isolé certaines régions nordiques. Certains clients demandaient déjà de la formation à distance avant la pandémie, ainsi, lorsque les régions nordiques ont été isolées en raison de la pandémie, nous en avons profité pour adapter notre très populaire formation de trois jours Responsable de la radioprotection (RRP) en une téléformation avec un niveau d’interactions comparable à celui en classe. Les participants ont été impressionnés par les résultats qui excédaient leurs attentes ! Cependant, la version en personne des cours est irremplaçable, car l’interaction avec les participants d’une classe ne peut être reproduite en deux dimensions sur un écran où les participants doivent se contenter d’être spectateurs lors des démonstrations.

Tara Hargreaves, RSIC : Non.

Liz Krivonosov, KRMC : Oui, mais pas en radioprotection. Nous avons continué d’offrir la formation de radioprotection en ligne, mais ce service était disponible depuis au moins cinq ans.

Avez-vous apporté des changements aux produits ou services généralement offerts en raison de la pandémie? Si oui, vous attendez-vous à ce que ces changements demeurent en place lorsque la pandémie sera terminée?

Stéphane Jean-François, Radioprotection Inc. : Les changements sont essentiellement à l’interne. Nous avons profité de cette perturbation exceptionnelle pour améliorer la qualité de nos services et leur administration en améliorant nos systèmes internes. Ces changements ont été faits dans une perspective de pérennité et se poursuivront bien après la pandémie. Chez Radioprotection Inc., lorsque nous recevons des citrons, nous en faisons de la limonade !

Tara Hargreaves, RSIC : Oui. Le principal changement est que toutes nos formations sont maintenant offertes sur des plateformes en ligne. Nous avons transporté les salles de classe dans le nuage. Ce fut un succès surprenant et nous prévoyons continuer d’offrir des formations en ligne, même lorsque nous pourrons revenir aux apprentissages en personne. Il est probable que les deux options soient offertes, puisque certains préfèrent les apprentissages en personne alors que d’autres préfèrent participer à une formation sans se déplacer.

Liz Krivonosov, KRMC : Nous n’avons apporté aucun changement significatif.

La pandémie a-t-elle affecté la façon avec laquelle vous gardez le contact avec les clients ou la communauté de radioprotection dans son ensemble?

Stéphane Jean-François, Radioprotection Inc. : Nous avons toujours utilisé les méthodes modernes de communication et les réseaux sociaux pour être présents pour nos clients et leur signifier notre soutien et notre disponibilité. La pandémie n’a rien changé à cet effet.

Tara Hargreaves, RSIC : Sauf l’abandon de l’apprentissage en personne, une grande partie de nos liens avec les clients se faisait déjà par téléphone ou courriel. Je remarque l’abandon des téléconférences au profit des réunions en ligne, ce qui permet de voir les visages des gens plus souvent. Les visites en personne chez les clients et organisations partenaires ont été suspendues, ce qui fait une grande différence. Je soupçonne que d’autres membres de l’organisation en auraient plus à dire à ce sujet.

Brian Bjorndal, RSIC : Nous n’avons pas fait d’inspection de sites en 2020 en raison de la COVID-19.

Liz Krivonosov, KRMC : Mis à part que toute la communauté de radioprotection travaillait de la maison et les multiples réunions virtuelles, nous n’avons pas observé beaucoup de changements avec les clients. Même la CCSN a effectué des inspections virtuelles chez nos clients.

Y a-t-il autre chose que vous aimeriez mentionner?

Stéphane Jean-François, Radioprotection Inc. : Notre compagnie améliore constamment ses services et façons de faire pour mieux servir ses clients dans un objectif de pérennité… Notre devise est : La radioprotection, simplement ! En 2022, l’entreprise fêtera fièrement ses 40 ans d’existence et nous orientons nos efforts vers ce jalon important en respectant plus que jamais, nos valeurs et notre mission.

Brian Bjorndal, RSIC : Certes, il y a eu des répercussions sur l’ensemble de l’Institut. Nous avons observé des perturbations dans certains services que nous fournissons par le biais des laboratoires nationaux, en raison des décisions d’affaires de clients face à la COVID-19 (p. ex. : fermetures temporaires).

Le personnel du bureau national de l’Institut en Ontario continue de travailler à distance. Le personnel de l’Institut dans les laboratoires nationaux continue d’opérer normalement, mais a dû suivre les exigences et les lignes directrices provinciales et fédérales en matière de santé.

Liz Krivonosov, KRMC : Je pense que les entreprises qui offraient des services diversifiés s’en sont mieux sorties que d’autres pendant la dernière année.

Tara Hargreaves

Tara Hargreaves est une scientifique salariée de l’Institut de radioprotection du Canada et directrice de formation. C’est une formatrice très efficace avec 15 années d’expérience en enseignement. Elle est aussi compétente dans l’application pratique des principes de la radioprotection, dans une variété de milieux industriels et institutionnels. Tara est membre de l’ACRP et une professionnelle de la radioprotection accréditée.

Brian Bjorndal

Brian Bjorndal est directeur et scientifique des laboratoires nationaux de l’Institut de radioprotection du Canada, à Saskatoon, en Saskatchewan. Il détient plus de 25 ans d’expérience en radioprotection en milieux industriel, académique et de recherche.

Stéphane Jean-François

Stéphane Jean-François est membre dévoué de l’ACRP depuis longtemps, un responsable de la radioprotection passionné par son travail, un ancien inspecteur de la CCSN et un spécialiste certifié en radioprotection. Il est à l’aise avec les radioisotopes et les rayons X, en milieux médical, industriel ou de recherche, et adore la communication et la formation.

Liz Krivonosov

Liz Krivonosov a fondé Krivonosov Risk Management Consultants (KRMC) Inc. qui offre des services spécialisés de consultation en radiation, en chimie et en biosécurité. Avant de créer sa propre société, elle était la responsable de la radioprotection de l’Université Ryerson et, pendant près de 20 ans elle a travaillé à l’Université de Toronto, qui exploite le permis de gestion des déchets du plus grand site non commercial de la CCSN au Canada. Elle a reçu un prix pour son travail en tant qu’ingénieure/spécialiste de la radioprotection du projet de démantèlement de la mine Deloro. Liz est aussi une conférencière reconnue. En 2018, l’American Industrial Hygiene Association (AIHA) la sélectionnait comme conférencière de marque sur la sécurité des appareils à laser.

 

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