President’s Message / Message du président

Ed Waller

Communication. We all need to communicate. We communicate feelings, states of mind, opinions, questions, advice, facts, and a countless abundance of other thoughts each and every day. We communicate with each other, with our pets . . . We may even frolic in the forest communicating with nature! You get the point.

Communication is not always simple. We often encounter barriers to communication—language barriers, physical or emotional barriers, and barriers resulting from having different levels of understanding of a given subject. Every day we strive to overcome these communication barriers.

If communication is so important in our day-to-day lives, why is it sometimes difficult for radiation protection and health physics experts to adequately explain radiation risk to the public and the media? Simply put, scientists and engineers have a hard time drawing a “line in the sand” and saying, “below that line we are safe” and “above that line we are at increased risk.”

We are good at understanding the technical side of radiation exposure, statistics, and uncertainty, but we are often not good at translating these important technical concepts into readily digestible (yet accurate) explanations for the non-technical expert.

We understand bell curves and hypotheses, and we can synthesize and understand the abstract. However, this detailed understanding is often what prevents us from saying that something is “safe.” It is extremely difficult to convey the concept of “safe” versus “unsafe” when we rely on a partially scientific hypothesis called the linear non-threshold (LNT) hypothesis as our basis for risk estimation.

I say “partially scientific” because we have a pretty good idea of both the deterministic and the stochastic effects at high-dose and high-dose-rate ionizing radiation exposure. However, at low-dose our knowledge is based on “fairy dust and dreams,” tied to an unscientific assumption that zero risk only happens at zero-dose.

Of course, this has been the subject of some rather animated discussions at conferences, workshops, and meetings around the world dealing with the effects of low-dose radiation. It is clear that even within the ranks of radiation protection professionals, communicating these ideas is difficult!

So, what can we, as professionals, do to improve our chances of communicating risk and benefits from radiation exposure to the public and the media? A few ideas come to mind:

  • First, know where you stand on radiation-risk issues.

Although professionals may have differing opinions about risk at low-dose, whether there is a low dose threshold for stochastic effects, and the credibility of hormetic effects, we must ensure we understand the issues to the best of our abilities, and we must relay our understanding confidently. Even if your opinion is different from those of other professionals, ensure you understand the other opinions and can talk about them.

  • Second, practise talking risk/benefit in plain language.

Practise talking to both experts and non-experts about radiation risks and benefits. Make sure you can have a reasonable and realistic discussion about relative risks. Being confident in your knowledge and still showing consideration for your audience will give you credibility.

  • Third, take courses related to communication.

There are a number of places where you can find short professional development or continuing education courses in technical-risk communication. Seek them out and brush up on your knowledge. Likewise, there are great resources in peer-reviewed literature on this subject. One example is an excellent article entitled “Communicating Radiation Risk: The Power of Planned, Persuasive Messaging” by Jessica Wieder (Health Physics, Vol. 116, No. 2, February 2019).

So, my president’s message for us all is to reflect on where we stand with respect to low-dose radiation risk and to think about how we can better communicate both risks and benefits to a wide audience!

Que ce soit nos sentiments, notre état d’esprit, des opinions, des questions, des conseils, des faits ou d’innombrables pensées, nous avons tous besoin d’échanger. Chaque jour, nous communiquons avec les autres, parfois même avec nos animaux… Il nous arrive aussi de marcher en forêt pour communiquer avec la nature. Bref, vous saisissez l’idée.

La communication n’est pas toujours simple. Nous nous heurtons souvent à des barrières, qu’elles soient linguistiques, physiques, émotionnelles ou qu’elles résultent de différents niveaux de compréhension sur un sujet précis. Chaque jour, nous nous efforçons de surmonter ces obstacles à la communication.

Si la communication est si importante au quotidien, pourquoi alors est-il difficile pour nous, experts en radioprotection, d’expliquer adéquatement les dangers des rayonnements au public et aux médias? En effet, scientifiques et ingénieurs ont de la difficulté à expliquer que l’exposition est sécuritaire sous un certain seul, mais qu’elle ne l’est plus au-delà de ce même seuil, puisque les dangers en sont accrus.

Certes, nous saisissons bien les aspects techniques de l’exposition aux rayonnements, les statistiques et les incertitudes, mais souvent, nous n’arrivons pas à traduire ces importants concepts techniques en des explications compréhensibles (et précises) pour les experts non techniques.

Nous comprenons la forme et les hypothèses de la distribution normale (courbe en forme de cloche) et nous pouvons synthétiser et comprendre les notions abstraites. Cependant, cette compréhension détaillée nous empêche souvent d’exprimer ce qui est « sécuritaire ». Il est extrêmement difficile de transmettre le concept de « sécuritaire » par opposition à celui de « non sécuritaire » lorsque nous nous appuyons sur une hypothèse partiellement scientifique appelée l’hypothèse linéaire sans seuil (LNT) comme base d’estimation du risque.

J’écris « partiellement scientifique », car nous avons une bonne idée des effets déterministes et stochastiques de l’exposition aux rayonnements ionisants à forte dose et à fort taux de dose. Cependant, nos connaissances pour les expositions à de faibles doses sont moins certaines et sont rattachées à l’hypothèse non scientifique que le risque nul ne se produit qu’avec une dose nulle.

Bien entendu, ce sujet mène à des discussions animées partout dans le monde lors de congrès, d’ateliers et de rencontres sur les effets des rayonnements à faible dose. Il est évident que même pour les professionnels de la radioprotection, communiquer ces idées est difficile!

Donc, que peuvent faire les professionnels afin d’améliorer la communication des risques ET des avantages de l’exposition aux rayonnements au grand public et aux médias? Voici quelques conseils :

  • D’abord, sachez où vous vous situez quant aux dangers des rayonnements.

Bien que les professionnels puissent avoir des opinions divergentes concernant les dangers associés aux faibles doses, qu’il existe un seuil de faible dose pour les effets stochastiques ou que l’on croit aux effets hormétiques, il faut s’assurer de comprendre la situation au meilleur de ses connaissances, et de relayer sa compréhension en toute confiance. Si votre opinion diffère de celle d’un autre professionnel, assurez-vous de comprendre cette autre opinion afin de pouvoir en parler.

  • Ensuite, exercez-vous à discuter des dangers/avantages en termes clairs.

Exercez-vous à parler des dangers et des avantages des rayonnements avec des experts et des non-experts. Assurez-vous d’être en mesure d’avoir une discussion raisonnable et réaliste concernant les dangers relatifs. Avoir confiance en vos connaissances et faire preuve de considération pour l’auditoire vous donnera de la crédibilité.

  • Enfin, suivez des formations en communication.

Un certain nombre d’endroits donne de courtes formations en communication des risques techniques sous forme de perfectionnement professionnel ou de formation continue. Recherchez-les et améliorez vos connaissances. Il existe également d’excellentes ressources dans la littérature révisée par des pairs à ce sujet. Un bon exemple est l’excellent article intitulé « Communicating Radiation Risk: The Power of Planned, Persuasive Messaging » (en anglais seulement), par Jessica Wieder (Health Physics, vol. 116, n° 2, février 2019).

À titre de président, mon message à nous tous est de réfléchir à notre position en ce qui concerne les dangers des rayonnements à faible dose et de penser à la façon de mieux communiquer les dangers et les avantages au grand public.

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