En 2020, la 67e séance du Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) s’est tenue en mode virtuel

En réaction à la pandémie COVID-19, le monde entier a dû revoir sa façon de travailler, et le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) n’y a pas échappé. En effet, pour la première fois de son histoire, la séance s’est déroulée de façon virtuelle (plutôt qu’à Vienne), du 2 au 6 novembre 2020.

Plus de 200 représentants de 27 États membres, de quatre pays observateurs, de 11 organisations internationales observatrices, ainsi que de nombreux consultants et experts ont participé à la 67^e séance, qui se déroulait en ligne.

La délégation canadienne était composée de scientifiques de Santé Canada, de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, ainsi que d’ARCADIS Canada Inc.

Si les membres de la délégation canadienne ont consacré beaucoup d’énergie à examiner les documents de la séance, ils se sont également bien amusés pendant les réunions d’équipe (voir la photo).

La délégation canadienne: (3^e rang, de gauche à droite) Julie Burtt, Douglas Chambers, Ruth Wilkins; (2^e rang, de gauche à droite) Jing Chen, Janet Gaskin, Kiza Sauvé; (1^er rang) Rachel Lane.

Avant la séance, les délégués du Canada ont travaillé en collaboration avec plusieurs experts canadiens pour examiner les quatre rapports provisoires suivants et formuler des commentaires constructifs quant à leur contenu :

• Évaluation des expositions médicales aux rayonnements ionisants
• Les mécanismes biologiques pertinents pour l’inférence des risques de cancer associés aux faibles doses de rayonnement
• Les niveaux et effets de l’exposition aux rayonnements due à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi : implications de l’information publiée depuis le rapport de l’UNSCEAR de 2013
• L’évaluation de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants

À la suite de plusieurs années d’examen technique, l’UNSCEAR a approuvé tous les documents susmentionnés aux fins de publication après la 67^e séance, sauf L’évaluation de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants. L’approbation du document en lien avec la centrale de Fukushima était prioritaire pour l’UNSCEAR afin d’assurer sa parution à temps pour souligner le 10^e anniversaire (en mars 2021) du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire dévastateurs au Japon. Le quatrième document portant sur l’évaluation de l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants fera l’objet d’un nouvel examen rigoureux, et l’approbation aux fins de sa publication est prévue après la 68^e séance de l’UNSCEAR, en juin 2021.

L’UNSCEAR a également examiné les rapports d’étape suivants :

• Deuxième cancer primaire après la radiothérapie
• Études épidémiologiques des rayonnements et du cancer
• L’exposition du public aux rayonnements ionisants provenant de sources naturelles et artificielles
• Mise en œuvre de la stratégie du Comité visant à améliorer la collecte, l’analyse et la diffusion des données sur l’exposition aux rayonnements
• Mise en œuvre d’activités de sensibilisation du public et de relations externes pour 2020-2024

Au moment de la réunion, le Secrétariat de l’UNSCEAR devait composer avec le stress associé aux restrictions supplémentaires imposées à Vienne[1] en raison d’une deuxième vague, plus étendue, d’infections à la COVID-19. En plus de cette difficulté, un acte de violence insensé est survenu à Vienne au cours de la première journée de la rencontre. Devant ces conditions difficiles, le Secrétariat a fait preuve d’une grande résilience et s’est assuré du déroulement réussi de la réunion. En cette période d’incertitude, je suis soulagée de constater le professionnalisme et le travail ardu d’autant de personnes qui ont en commun l’objectif de rigueur scientifique.

1. Le 2 novembre 2020, cinq personnes sont décédées (incluant l’un des assaillants) et 17 autres ont été blessées lors d’une fusillade terroriste dans le quartier central de Vienne.