Message du rédacteur, février 2023
Bonne année ! L’année 2022 a été une année de transition et d’incertitudes à plusieurs niveaux, alors que nous retournions tous travailler au bureau (à des degrés variables) tout en continuant à traiter les problèmes persistants reliés à la COVID. Quiconque a voyagé pendant le congé des fêtes a probablement expérimenté un peu (ou beaucoup !) de stress en raison des délais, des annulations et du mauvais climat. Le retour à la « nouvelle normalité » a été un défi.
J’ai récemment eu le privilège de participer au congrès ICRP 2021+1 de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) à Vancouver (du 5 au 10 novembre 2022). J’écris « privilège » parce qu’après deux ans de possibilités limitées de congrès en personne, c’était agréable de sortir du bureau pour une excursion de développement professionnel payée par l’employeur.
Le congrès a été reporté en raison de la pandémie, mais l’attente en valait le coup. Les conférences étaient souvent très techniques, mais traitaient également du rôle de la CIPR dans le processus d’élaboration de recommandations pour les pratiques en radioprotection. La complexité et la diversité des sujets spécialisés étaient remarquables et la profondeur des connaissances des différents experts était impressionnante.
Les thèmes semblaient se concentrer sur la meilleure façon de communiquer au grand public les risques à la santé liés aux rayonnements ionisants.
- Comment concilier l’utilisation du modèle dose-réponse linéaire sans seuil (LNT), qui est souvent interprété comme signifiant qu’il n’y a pas de niveau sécuritaire de rayonnements, et le message de l’ICRP 103 selon lequel utiliser le modèle LNT pour le calcul des effets des faibles doses de rayonnements « …n’est pas adéquat » ?
- Comment peut-on générer la confiance du public dans le jugement professionnel en radioprotection (RP) concernant les complexités impliquées dans la compréhension des risques à la santé liés aux rayonnements ?
- Comment les risques associés aux rayonnements ionisants s’intègrent-ils aux autres dangers en milieu de travail en matière d’efforts d’atténuation des risques ?
Ce ne sont pas de nouvelles questions. Certains conférenciers laissaient parfois paraître un sentiment de frustration quant à la façon de mieux communiquer avec le public, et ce, même si des améliorations sont apportées.
La campagne « Libérer les Annales » de la CIPR est une amélioration récente. Améliorer l’accessibilité aux Annales de la CIPR pour toutes les personnes concernées ne peut qu’améliorer la compréhension des principes fondamentaux en RP, tant pour le grand public que pour celles et ceux qui ont un rôle limité dans leur milieu de travail en matière de travail sécuritaire avec des rayonnements ionisants.
Un autre événement notable a été le soutien apporté aux résidents de Fukushima afin de les aider à comprendre les risques associés par l’accident de 2011 et à vivre dans la région par la suite. Un énorme effort a été fait pour rétablir la confiance des résidents. Faire preuve de transparence avec l’information en temps opportun, fournir des conseils pour aider les résidents à prendre des décisions éclairées et fondées sur les risques et être ouverts à propos des lacunes sur l’évaluation des risques de l’installation et la réponse à l’accident ont été des étapes très importantes pour l’amélioration des communications publiques sur les risques à la santé des rayonnements ionisants. (Il est aussi d’intérêt de mentionner que Chris Clement de l’ACRP a reçu une lettre de mentions élogieuses de la part de l’ambassadeur japonais au Canada pour sa contribution à cet effort ![1])
Le congrès s’est terminé avec une table ronde, menée par le professeur Werner Ruhm, portant sur les prochaines étapes de la progression du système de radioprotection. Une révision est prévue. Tout changement au système nécessitera certainement une période d’élaboration et de mise en œuvre. Il sera important de poursuivre les efforts en vue d’améliorer la transparence et l’engagement du public sur les complexités de la radioprotection.
Finalement, je tiens à féliciter le Comité de développement professionnel de l’ACRP pour l’organisation des séances de développement professionnel. J’ai participé aux trois séances le dimanche et j’ai trouvé qu’elles étaient de grande qualité et que c’était du temps bien utilisé. Bien fait !
[1] Voir les articles connexes :
- Christopher Clement reçoit le prix de l’ambassadeur japonais
- Japanese Ambassador’s Award for ICRP Scientific Secretary
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