Message du vice-rédacteur, septembre 2023


Grant Cubbon Deputy EditorUn autre congrès réussi de l’ACRP à ajouter à notre actif ! Malheureusement, je n’ai pas pu y participer cette année. Cependant, deux membres de mon équipe ont fait le voyage jusqu’à Halifax. Les deux ont été impressionnés par les exposés, l’hospitalité et les possibilités de réseautage avec des professionnels de la radioprotection (RP) de partout au pays. Mes félicitations au comité organisateur pour le bon travail accompli !

La raison de mon absence au congrès de l’ACRP était ma participation à un autre congrès – RadSynch23. Pour ceux parmi vous qui ne le savent pas (et je pense que c’est le cas pour la plupart d’entre vous !), RadSynch est un congrès qui se tient tous les deux ans pour le personnel de la radioprotection des installations synchrotron du monde entier. « Quel type d’installations ? », me direz-vous.

Un synchrotron est une installation qui utilise la « lumière » créée par le changement de direction d’une particule chargée afin d’étudier les propriétés structurelles et chimiques au niveau moléculaire. La plupart des synchrotrons, mais pas tous, utilisent un faisceau d’électrons. Si l’on fait circuler le faisceau dans un anneau (généralement un tube de 4 pouces maintenu sous vide et de quelques centaines de mètres de circonférence), vous obtenez un faisceau de lumière tangentiel à chaque virage. Alors que l’anneau semble circulaire, il s’agit en fait d’une série de sections droites reliées par des sections d’aimants qui courbent la trajectoire des électrons et concentrent le faisceau d’électrons. Les sections droites peuvent inclure des réseaux d’aimants « tortilleurs » (wiggler) et « ondulateurs » qui augmentent considérablement la quantité de lumière. Ce faisceau de lumière peut être utilisé pour sonder un matériau.

La détection des photons après leur passage à travers un échantillon permet l’analyse de la structure, du contenu ou même de l’image. La lumière intense (1X1020 photons/sec/mm2) permet des techniques à haute résolution, généralement sur de très petits échantillons (mais les échantillons beaucoup plus grands sont sondés sur certaines lignes de faisceaux) qui peuvent être utilisés pour toutes sciences nécessitant la lumière comme outil analytique. Il existe environ 70 synchrotrons dans le monde et environ 40 sont similaires au Centre canadien de rayonnement synchrotron (où je travaille).

Le congrès RadSynch est donc la possibilité pour les spécialistes en RP des synchrotrons de se retrouver et de discuter de mises à niveau, de partager les réussites et les possibilités d’amélioration, ainsi que de se tourner vers l’avenir pour voir où la science mènera la prochaine génération d’installations.

Photo of the participants at RadSynch23 standing in front of the European Synchrotron Radiation Facility.

Participants à RadSynch23 devant l’installation européenne de rayonnement synchrotron (ESRF). Pouvez-vous repérer Grant au premier rang ? (Photo par Marine Duding)

 

Ce que je trouve le plus intéressant de ce congrès est que chaque installation synchrotron est unique. L’énergie du faisceau, la circonférence de l’anneau, le nombre et le type de lignes de faisceaux, le cadre réglementaire, les ressources disponibles et la culture jouent tous un rôle dans la conception et l’exploitation sécuritaire. La recherche et les expériences partagées au congrès fournissent des enseignements qui, avec un peu d’adaptation, peuvent être utilisés pour améliorer d’autres installations synchrotron. Lorsque vous associez cela avec des rencontres et contacts renouvelés avec des collègues, la participation au congrès est inestimable si vous vous intéressez à la radioprotection dans une installation synchrotron !

La spécialisation en RP est une des nombreuses choses qui rendent le domaine de la RP si intéressant. Il semble qu’il n’y ait pas deux installations exactement identiques. Les conceptions détaillées, y compris la modélisation des risques liés aux rayonnements, font partie intégrante de toute installation produisant des rayonnements ionisants. Une fois opérationnel, les facteurs humains et la gestion du travail deviennent de plus en plus importants pour maintenir les expositions aux rayonnements à un niveau aussi bas qu’il est possible d’atteindre (ALARA) et de maintenir une norme de sécurité élevée.

L’intégration d’une conception et d’un fonctionnement sécuritaire dans un environnement de travail et de recherche dynamique peut être exigeante. Les congrès sont une façon de partager les réussites et d’apprendre des expériences des autres professionnels de la RP.

J’ai déjà hâte à l’ACRP 2024 à Edmonton.

 

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